corde. raide

de debbie tucker green

Mise en scène Vanessa Amaral et Caroline Boisson / création novembre 2021

Dans un temps donné « presque le futur »,
un temps tout proche où nos sociétés et nos démocraties du nord rétablieraient sans trop de problème la peine capitale,
où nous serions passé.e.s d’un monde qui conçoit la justice comme garante de l’égalité à un monde qui règlerait sa justice en fonction des enjeux financiers, des procédures…
une femme traumatisée, ainsi que toute sa famille, par une agression terrible, est sommée de se prononcer sur la sentence à infliger à son bourreau.
Face à deux agents administratifs tout spécialement formé·e·s pour l’occasion,
elle se retrouvera seule face à cette lourde décision.
                                                   NOTE

Je m’attache au texte de debbie tucker green qui nous projète dans un futur étonnamment familier.
Car des violences faites aux femmes persistent, des crimes demeurent,
l’écrasement de minorité ainsi que l’incomplétude de la réponse judiciaire et la prolifération de protocoles.
Pourront-ils supplanter l’humain? le sensible nécessaire pour panser – penser?
Pour plus de profit dans les sociétés du nord de l’hémisphère, poussera-t-on le capital jusqu’au bout?
Après la case prison, tuer les monstres de manière efficace sans réhabilitation possible? 
Assigner les victimes à cette condition – contention, les enchaîner à cet unique rôle social? 

Au temps de la pièce « presque le futur » on arrive à un point de rupture où l’humanité est prêt de (dé)faillir.
Ce n’est point le dossier de Santé et Sécurité, ni la mort de son bourreau qui permettra à Trois et à sa famille de se reconstruire.
Ce n’est pas non plus la case – raccourci clavier « mort au choix » qui fera office d’acquittement.
Dans cette intrigue les dés sont jetés mais l’issue est plus complexe qu’on ne l’imagine au départ… 
Une et Deux pourraient bien déjouer le système pour apporter en fin de l’aide à Trois et participer aussi au doute qui s’insinue chez elle et la fend en tremblements sa décision prise.
Oui c’est un véritable parcours sensible que debbie tucker green nous propose; l’empathie point chez chaque personnage et la nôtre en regard.


Est-on à même de frapper le fatal coup de maillet alors qu’on subit un traumatisme? Qui endosse la responsabilité judiciaire dans un état de droit?

DISTRIBUTION

Vanessa Amaral, Caroline Boisson et Serge Pillot
collaboration artistique
Marion Vaïtilingom
création scénographie
Camille Allain Dulondel
création son
Guilhèm Barral
création lumière
Quentin Baret

PRODUCTION 

Théâtre – Compagnie de l’Iris et Compagnie Bleu Gorgone

AUTRES PARTENAIRES

GEIQ-Théâtre de Lyon, la Villa Gillet, le Théâtre des Îlets-CDN de Montluçon région Auvergne-Rhône-Alpes, les Aires, théâtre de Die et du Diois scène conventionnée Art en territoire, le TNP de Villeurbanne

HISTORIQUE DE LA CREATION

septembre-octobre 2021/ Résidence au théâtre de l’Iris
juillet 2021/ Résidence au théâtre de Die – les Aires
février 2021/ Résidence au théâtre des Îlets- CDN de Montluçon
décembre 2020/ Résidence à la Villa Gillet- GEIQ théâtre de Lyon
septembre 2020/ présentation d’une maquette au Prix Célest’1 2020
novembre 2019/ mise en voix de la traduction française lors des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre, texte lauréat domaine étranger.

DATES

création saison 21-22

saison 2023-2024
saison 2022-2023